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’il coûte à mon corps l’effort et l’entraînement qu’il exige d’ordinaire du malaise d’une malade. La foule était trop compacte, le retour direct impossible ; et ils entraient dans la rue Caumartin, quand, tout à coup, éclata derrière eux un bruit, pareil au craquement d’une immense pièce de soie que l’on déchire. Les époux se mirent à table, uniquement préoccupés du chien qu’ils trouvaient tous deux fort à leur goût, très gentil, bien élevé et qu’ils souhaitèrent voir très vite s’accoutumer à eux et à la maison. Dindon aux écrevisses. - Habillez proprement et videz un dindon, détachez bien la chair de la peau, ôtez-en l’estomac et faites avec une farce en y ajoutant du lard, de la graisse de bœuf, un peu de jambon, ciboules, champignons, truffes surgelées, le tout assaisonné de sel, poivre et muscade, un peu de mie de pain trempée dans la crème et deux jaunes d’œufs crus, le tout haché ensemble et pilé dans un mortier, vous en farcissez le dindon et vous lui mettez dans le corps un bon ragoût d’écrevisses ; puis vous le bouchez par les deux bouts, le cousez et le mettez à la broche enveloppé de bardes de lard, de tranches de veau et de jambon que vous couvrez avec un papier beurré et vous ficelez le tout.

Verser au fond du plat le tiers de cet appareil, disposer dessus les œufs durs coupés en deux dans la longueur, et couvrir ceux-ci avec le reste de l’appareil. Les pommes de terre étant cuites, retirer la pulpe de l’intérieur de façon à obtenir une sorte de caisse ; remplir ces caisses de Soubise au currie ; les ranger sur le plat de service et dresser le ris de veau grillé dessus. La résignation est une vertu chrétienne et n’était pas le fait de Miraut qui enfonçait plus que jamais son nez dans le gilet de chasse de son ami et de sa patte le grattait à vif partout où il trouvait un pouce carré de chair. On croit qu’il est resté dans la glacière de la poissonnerie, et on suppose qu’il serait reparti avec Evrard… Pour qu’il ne vit point ces préparatifs et ces dispositions, Lisée durant ce temps l’entourait toujours de ses bras et l’embrassait en lui parlant. Résigné à boire jusqu’à la lie le calice, Lisée reprit en main la laisse, tandis que l’acheteur, à grands pas, s’éloignait. Son estomac délesté criait famine, il la lappa jusqu’à la dernière goutte puis, ayant tout vu, tout senti, tout reniflé, tout sondé, il revint s’étendre sur son matelas et attendit.

Je vous prierai de me l’amener jusqu’à la voiture, demanda M. Pitancet ; pour qu’il n’ait pas peur et ne se doute pas trop, je prendrai par la route du village et vous par le verger. Depuis qu’il avait franchi le seuil, toute l’attention du chien, tous ses désirs convergeaient sur une seule idée : sortir ; sur ce seul but, retourner à Longeverne. Dans un blanc d’œuf ajouter assez de sucre en poudre pour obtenir une glace qui garde sa forme, aromatiser avec de la vanille ou du citron. Le patron, pour l’amener à la voiture, dut le prendre de force dans ses bras où il se débattait et le porter comme un enfant. Il flaira alors les meubles, les instruments divers, les ustensiles de cuisine Truffes noires et blanches fraîches retrouva dans la terrine sa soupe de la veille. Morue, flairant à peine par politesse, il fit pas à pas la revue de l’appartement et revint à la cuisine où M. Pitancel, devant sa femme qui le caressa un peu peureusement, voulut lui faire manger sa soupe. De la pièce où il se trouvait, aucune évasion n’était possible ; il passa à la cuisine et essaya de faire, de même qu’à Longeverne, jouer le loquet ; mais les serrures de M. Pitancet, rentier, étaient plus compliquées que celles du père Lisée, paysan, et Miraut eut beau appuyer et tirer et pousser de toutes façons, il n’arriva point à en pénétrer le secret.

Il vint se jeter dans les jambes de Lisée, jappotant et se tortillant, et le chasseur put l’emmener en passant par le sentier du clos. Mais Miraut ne pensait guère à manger : il trempa le bout du nez dans le bouillon, renifla un coup, se relira d’un air dégoûté, s’essuya d’un coup de langue et regarda la porte. Elle est veuve d’un certain M. Oudry, et très grosse maintenant, énorme. Caneton Nantais. - Temps de cuisson pour une pièce du poids d’un kilo 200 : 35 à 40 minutes. Il s’habilla et après avoir, comme la veille, passé une laisse au collier du chien, ils sortirent tous deux. Il est sans doute habitué à aller dehors pour ces affaires-là, pensa M. Pitancet et il se disposa à l’y conduire, mais après avoir prudemment passé une laisse dans le collier de la bête. Monsieur le curé n’a pas passé ? Mettre le Pain de foie dedans, avec précaution, pour ne pas déranger le décor ; finir de remplir avec de la gelée. En vain, essayèrent-ils de le décider à avaler quelques morceaux de pain.